Dans cet épisode 2 de la Story de L’essentiel Radio, Rémi Fabbri, directeur de l’aide internationale à la Croix-Rouge du Luxembourg, nous explique comment ils sont intervenus au tout début de la pandémie. «Le ministère de la Santé nous a contactés au moment où on ne trouvait pas de masque, ni de matériel sanitaire pour venir en soutien à toutes les organisations sanitaires du Grand-Duché», se souvient-il. «En 24 heures, nous avons mis en place deux sites de distribution. Un à Livange et un à Bissen, qui ont permis de distribuer près de 2 millions de matériel sur trois mois».
Et la Croix-Rouge luxembourgeoise de confirmer que «c’est l’expérience à l’internationale qui les a aidés dans cette situation». «On a vraiment repris le mode de fonctionnement «urgence internationale», ajoute Rémi Fabbri, «et on l’a appliqué au Luxembourg». Pour permettre aux soignants de continuer à travailler H-24 au tout début de la pandémie, la Croix-Rouge a ouvert ses maisons relais et ses crèches», souligne Rémi Fabbri. «Nos salariés et nos experts ont mis ça en place, de manière à permettre aux organisations sanitaires de fonctionner au maximum au Grand-Duché».
Après avoir confirmé que le Croix-Rouge au Luxembourg pouvait compter sur 20 000 bénévoles, Rémi Fabbri a rappelé que le pays avait toujours besoin de dons de sang. «Actuellement, les stocks sont très bas et on a vraiment besoin de votre aide». 800 000 heures d’aide et de soins sont assurés par la Croix-Rouge. «Et ça représente une grande partie de nos services», confirme-t-il. «C’est pour nous un élément très important, car on vient en aide aux personnes les plus vulnérables et les plus éloignés dans le pays».
13 328, c’est le nombre de donneurs de sang au Luxembourg. «C’est un chiffre très précis et nous sommes toujours dans ces environs-là», reconnaît Rémi Fabbri, à notre micro. «Et une fois de plus, à l’heure actuelle, on manque de donneurs, alors que c’est une façon très simple d’aider le pays et d’aider les gens. Si vous avez cette volonté-là, n’hésitez surtout pas à venir». Français, originaire de Metz, Rémi Fabbri a fait ses études à l’école nationale d’ingénieurs de Metz.
Rémi Fabbri en quelques questions.
Un souvenir de mes 18 ans?
Oui, ce n’est pas encore trop éloigné. C’était une année formidable et c’était vraiment pour moi, la grande liberté, le bonheur et puis, aussi, la rencontre de ma femme.
Faut-il parler fort dans ce monde de l’humanitaire pour être entendu?
C’est une question compliquée et j’ai l’impression que oui. J’écoutais encore les informations ce matin et il y a des choses très graves qui se passent dans le monde, mais ce n’est pas ce qui est mis en avant. On va plutôt parler de football et moins de la mort du président du Tchad, par exemple.
Bluffé par quelle personnalité?
Dans le cadre de mon travail, j’ai eu la chance de travailler avec, un prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mokwuege. J’étais encore octobre 2020 à Panzi dans son hôpital à Bukavu où on travaille sur un projet en collaboration avec le ministère de la Coopération et LuxDéveloppement pour soutenir les femmes victimes de violences sexuelles.
Réécoutez la séquence du mardi 27 avril 2021
Quel rôle joue la Croix-Rouge en ce moment dans la gestion de la pandémie de Covid-19 au Luxembourg? «On joue un rôle prépondérant au niveau du pays», rappelle Rémi Fabbri, directeur de l’aide internationale à la Croix-Rouge luxembourgeoise. «Notamment pendant le tout premier confinement de mars 2020 où on a été extrêmement impliqués dans la création de deux centres de distribution de matériels sanitaires, à Livange et à Bissen. On s’est aussi investis dans un centre d’accueil pour les personnes touchées par le Covid, mais qui étaient restées asymptomatiques. On a par ailleurs travaillé pour la hotline du gouvernement avec nos psychologues ou nos assistants sociaux».
Le plus difficile pour la Croix-Rouge aujourd’hui? «Le choix de laisser les expatriés sur place ou de les faire revenir dans leur pays d’origine», reconnaît Rémi Fabbri, «et nous avons pris la décision ensemble de rester sur place pour la plupart d’entre eux». Dans combien de pays la Croix-Rouge luxembourgeoise est-elle présente en 2021? « Actuellement, nous sommes présents dans une dizaine de pays», souligne Rémi Fabbri. «Présents, de manière vraiment physique, avec nos propres expatriés. On travaille principalement en Afrique dans des pays comme le Mali, le Tchad, le Niger, le Cameroun, la République démocratique du Congo, ou encore Madagascar. Et puis en dehors, le Népal et l’Ukraine».
Que se passe-t-il au Niger? Que faites-vous là-bas? «Il y a beaucoup de catastrophes, au niveau du terrorisme, que ce soit avec Boko Haram, ou au niveau des catastrophes naturelles. Notamment, les inondations qui ont eu lieu en septembre 2020. Elles ont amené à la création d’un camp que Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères, est venu visiter. On est également très présents au Burkina Faso. Pour les mêmes raisons, mais là, on travaille plus au niveau des écoles et dans la mise en place de points d’eau».
Rémi Fabbri en quelques questions
Mon premier job?
C’était un job d’été, j’avais 18 ans, je travaillais à France Télécom, au service des dérangements. Avec ce premier salaire, j’ai payé mon inscription à mon école d’ingénieur.
Réécoutez la séquence du lundi 26 avril 2021
U2 et Mary J. Blidge avec le titre «One» arrivent en deuxième position dans cette playlist. «Cette chanson m’a beaucoup marqué et j’adore la voix de la chanteuse», nous dit Rémi Fabbri.
Queen est le premier groupe à intégrer la playlist de Rémi Fabbri avec le titre «Don’t Stop Me Now». «C’est vraiment un groupe que j’adore, c’est la première raison», dit-il, «mais c’est aussi un groupe que mon fils adore et que je lui ai fait découvrir. C’est donc la chanson préférée de mon fils».
U2 et Mary J. Blidge avec le titre «One» arrivent en deuxième position dans cette playlist. «Cette chanson m’a beaucoup marqué et j’adore la voix de la chanteuse», nous dit Rémi Fabbri.
Queen est le premier groupe à intégrer la playlist de Rémi Fabbri avec le titre «Don’t Stop Me Now». «C’est vraiment un groupe que j’adore, c’est la première raison», dit-il, «mais c’est aussi un groupe que mon fils adore et que je lui ai fait découvrir. C’est donc la chanson préférée de mon fils».
(Frédéric Lambert/L’essentiel)